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La Samaritaine, une histoire de famille

La Samaritaine, une histoire de famille

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En 1910, 3 associés rachètent le grand magasin de lingerie victime de la crise et le transforment en une brasserie. Parmi ces 3 associés il y a un jeune immigré du Piemont, Monsieur Zutta. Arrivé à l’age de 16 ans à Marseille pour y travailler, fuyant la misère de son pays, comme beaucoup d’Italiens de sa génération, le jeune homme à la constitution pourtant fragile, fera tous les métiers, même les plus durs. Il portera des sacs de farine de plus de 100 kg dans les minoteries, travaillera dans les huileries si nombreuses à l’époque à Marseille, et sera également docker sur le Port. Petit à petit, il investira ses économies dans des modestes cafés à Menpenti, le quartier de Marseille où sont installés les immigrés italiens. Et enfin en 1910, il pourra acheter La Samaritaine, dont il deviendra l’unique propriétaire en 1927. Sa femme et sa belle soeur y travailleront puis son fils, Pierre, qui donnera un coup de main le soir et le week-end, dès l’âge de 7 ans. Pierre Zutta prendra la suite de son père à la barre de la Samaritaine, et s’illustrera dans l’action syndicale, comme Président des cafetiers marseillais. Aux cotés de Paul Ricard, il luttera pendant des années pour que la vente de pastis soit autorisée, elle avait été interdite par le gouvernement de Pétain sous Vichy, mais maintenue à la fin de la guerre. En 1951, ils obtiendront gain de cause. Cela fera la fortune de Paul Ricard. A la mort de Pierre Zutta en 1961, son fils Ernest Zutta, alors agé de 18 ans et étudiant en pharmacie prendra sa suite, et continuera à marcher sur les pas de son père et de son grand-père. Il sera également très actif dans l’action syndicale au sein de sa profession et organisera de nombreux événements à La Samaritaine : Cafés littéraires, cafés philo, jazz, expos peintures… passionné par l’art, la brasserie du Vieux-Port verra défiler de nombreux artistes.

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